Il lui arrive de temps en temps de prendre un bain de soleil sur le sable d'une plage de la baie de Bacuit, ou de pondre dans un trou de sable pendant la nuit. Mais rester sur terre n'est pas son activité favorite : Elle préfère passer son temps dans l'eau, son environnement naturel, à nager, à dormir ou à manger. Quelle vie, soit dit en passant ! En effet, elle broute des algues des fonds marins d'El Nido à longueur de journées. Elle en raffole. Pendant nos observations en plongée sous-marine avec El Dive, elle n'arrête pas. Elle prête à peine attention à nous, tant son dîner semble délicieux. Elle est dotée d'une carapace, et sa cousine éloignée est terrestre. C'est un reptile des eaux tropicales qui est très apprécié des enfants et des plus grands quand ils les aperçoivent dans les aquariums géants ou dans son milieu naturel. Vous l'avez bien sûr deviné, il s'agit de la tortue verte.

Carte d'identité :
- Nom scientifique : Chelonia mydas
- Status : En danger
- Présence à El Nido : Commune
- Classification : Reptile
- Régime alimentaire : Herbivore
- Espérance de vie moyenne en milieu naturel : 85 ans
- Taille : Jusqu'à 1.5 m
- Poids : Jusqu'à 300 kg
- Le saviez-vous ? La tortue de mer ne peut pas rétracter sa tête dans sa carapace comme le fait la tortue de terre
L'image de la tortue verte
Notre tortue verte est une de celles les plus gracieuses : Elle nage doucement, elle mesure souvent plus d'un mètre de long, sa peau est dans les tons verts, d'où son nom. Sa carapace est dans les tons olive ou marrons, et est presque toujours très propre. En effet, elle se fait nettoyer par des poissons-chirurgiens, ou des rémoras. Les rémoras, ce sont des sortes de poissons-nettoyeurs qui suivent également d'autres animaux marins, comme les requins par exemple, on les appelle alors des poissons-pilote.
Elle est la seule tortue marine à être herbivore. Pendant nos plongées nous pouvons parfois l'admirer pendant de longs moments, elle peut être en effet très amicale à ses heures. Attention, ce n'est cependant pas toujours le cas. Il arrive qu'elle nous repère de loin, et qu'elle parte sans même que nous puissions la détecter dans notre champ de vision. Il n'en reste pas moins qu'on la voit en moyenne une fois par jour dans le cadre des plongées proposées par notre club.
Sa relation avec l'Homme
La tortue verte est généralement très appréciée des touristes et des plongeurs en vacances. Mais pas seulement, nos guides et nos instructeurs chez El Dive guettent leur présence en permanence, car au fond de nous il faut bien l'avouer : Tout le monde les adore, les plongeurs certifiés, et bien sûr les étudiants PADI. Elles sont à chaque fois plus extraordinaires. C'est sans doute l'animal le plus filmé qu'il soit dans l'océan. Il faut dire qu'on la trouve dans de nombreux endroits de la planète : Océans Pacifique, et Indien en majorité, mais aussi dans l'Atlantique. Les snorkeleurs, les skippeurs mais surtout les plongeurs peuvent les admirer très souvent. Elle représente le logo de notre club de plongée El Dive, car l'animal est symbole de la relaxation et de la persévérance ; souvenez-vous de la fable du lièvre et la tortue !
La ponte
La ponte des œufs de la tortue est pour elle un moment primordiale dans l'année. A El Nido dans l'archipel de Bacuit, elle pond ses œufs souvent sur l'île qui porte son nom : Turtle island, un sanctuaire interdit aux visiteurs. Mais pas uniquement, on trouve des œufs çà et là à d'autres endroits tels que Helicopter island, ou Cadlao island, sans compter tous les autres endroits où elle se rend en cachette. Pour un ponte performante, il lui faudra une belle plage pas trop exposée aux grosses vagues, du sable dans lequel creuser bien sûr, et un côté sauvage à l'abri du regard des Hommes. Les oiseaux guettent également la ponte, certains d'entre eux raffolent de ceux-ci, comme les cormorans présents sur l'île de Palawan, ainsi que quelques rapaces qui rôdent aux alentours.

Est-elle menacée ?
C'est une espèce protégée dans beaucoup de pays. Elle fut longtemps chassée pour ses écailles et l'huile extraite de sa chair. Heureusement pour sa survie, l'Homme change parfois d'avis. Mais elle est toujours chassée pour sa viande et ses œufs. Les filets de pêche, la pollution, les hélices de bateau, et les constructions sur la mer ne la mettent pas non plus hors de danger. Comme beaucoup d'espèces marines aujourd'hui, elle souffre des conséquences du développement ultra rapide de l'Homme sur la terre et les mers. En Asie du sud-Est, la pollution est un problème d'envergure dont peu de personnes ne semblent se soucier. Même si les apparences disent le contraire, l'île de Palawan aux Philippines n'est pas épargnée. Le déchet en plastique est l'ennemi numéro un de la tortue de mer. Elle le confond avec une méduse alléchante, ce qui la rend vulnérable. En quelques minutes, le plastique l'empêche alors de respirer. Elle meurt sans même avoir eu une seconde chance. C'est un fléau pour ce cheloniidae qui aurait pu vivre entre 80 et 100 ans. L'Asie étant le continent du sac plastique à ce jour, elle n'en a pas fini avec. C'est à nous, acteurs de la mer, d'alerter les consciences et les instances responsables ou publiques, pour faire changer les esprits, et pour que certains de nos comportements changent rapidement.
Si vous vous intéressez à la vie marine locale, découvrez l'article qui concerne le poisson-clown que l'on observe beaucoup dans les contrées de Palawan.
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